4 pièges à éviter lors du déploiement d’un nouveau système de vidéosurveillance
Sommaire :
#1 Faire installer ses caméras par « un ami qui s'y connaît »
#2 Acheter des caméras grand public pour sa PME
#3 Le non-respect des obligations du RGPD et de la CNIL
#4 L'absence d'intégration de la vidéosurveillance avec les autres systèmes de sécurité
DFM, le partenaire de la sécurité des TPE/PME
Suggestions d'articles
Vidéosurveillance d'entreprise : Êtes-vous sur d'être bien protégé ?
En France, il se produit un cambriolage toutes les 90 secondes, dont plus de 40 % dans des locaux professionnels ou des commerces, sans compter les tentatives qui n’aboutissent pas (source).
Et parmi ces entreprises, beaucoup disposent bien d'un système de vidéosurveillance. Il est toutefois mal configuré, mal installé ou non conforme aux normes en vigueur. Résultat : des images inexploitables, des angles morts, des preuves inutilisables.
Voici donc 4 erreurs à éviter lors du déploiement de votre système de vidéosurveillance.
#1 Faire installer ses caméras par « un ami qui s'y connaît »
L'histoire commence toujours de la même façon. Un patron de TPE/PME veut sécuriser ses locaux. Son beau-frère, son voisin ou un ancien collègue « s'y connaît en informatique ». Il propose alors d'installer le système de vidéosurveillance pour trois fois moins cher qu'un professionnel. Sur le papier, l'affaire est alléchante.
La vidéosurveillance est généralement le dispositif de sécurité central des locaux. Parfois, c'est même le seul vrai dispositif de sécurité. L'approximation n'est pas permise, d'autant plus que l'installation exige des compétences techniques assez pointues :
- Le choix des focales : une erreur de calcul et votre caméra ne captera que des silhouettes floues ;
- L'analyse photométrique : contre-jour, zones d'ombre, reflets, variations jour/nuit ;
- Le dimensionnement réseau : bande passante, QoS, latence, etc.
Lorsqu’elle est bâclée, l’installation se traduit par des caméras qui ne filment que des silhouettes floues, des images blanches dès que le soleil est directement sur la vitrine, un réseau informatique qui ralentit quand toutes les caméras tournent, des enregistrements qui écrasent les images de la veille faute d'espace sur le disque, etc. La sécurité de l'entreprise mérite mieux qu'un bricolage du dimanche.
#2 Acheter des caméras grand public pour sa PME
Les sites de e-commerce regorgent de caméras à moins de 100 €. Les fiches produits mettent en avant la haute définition, la vision nocturne et la détection de mouvement. Là encore, pour un patron de PME soucieux de son budget, la tentation est forte.
En réalité, les caméras grand public embarquent des composants bas de gamme inadaptés à un usage professionnel :
- Des capteurs CMOS de petite taille qui produisent des images granuleuses dès que la luminosité baisse ;
- Des processeurs limités qui saturent quand plusieurs flux vidéo tournent en simultané ;
- Des optiques en plastique qui se déforment avec la chaleur ;
- Des boîtiers non étanches qui se dégradent en extérieur en quelques mois (voire quelques semaines).
En conditions réelles d'utilisation, les images sont pixelisées et inexploitables pour une identification, les enregistrements sont saccadés et les pannes fréquentes. Il faudra probablement renouveler l’achat dès la première année.
💡 À savoir |
Les caméras professionnelles intègrent des composants « industriels » compatibles avec une utilisation intensive (24/7) : capteurs haute sensibilité, optiques en verre traité, processeurs dédiés au traitement d'image, boîtiers IP66 résistants aux intempéries, etc. |
#3 Le non-respect des obligations du RGPD et de la CNIL
La vidéosurveillance constitue un traitement de données personnelles dès qu'elle permet d'identifier des personnes physiques (visages, silhouettes reconnaissables, plaques d'immatriculation). À ce titre, elle tombe sous le coup du RGPD et expose aux sanctions prévues par l'article 83 : jusqu'à 20 millions d'euros ou 4 % du chiffre d'affaires annuel mondial.
Premier impératif : les salariés doivent être informés individuellement et par écrit avant toute mise en service (article L.1222-4 du Code du travail). Une note de service doit détailler l'emplacement exact des caméras, leurs angles de vue et leurs finalités (sécurité des biens et des personnes uniquement).
Ensuite, les panneaux d'information sont obligatoires.
Ils doivent comporter :
- Le pictogramme d'une caméra ;
- Les finalités du dispositif ;
- La durée de conservation des images (maximum 30 jours) ;
- Le nom et téléphone du responsable à contacter ;
- La mention des droits « Informatique et Libertés » ;
- Les coordonnées de la CNIL pour les réclamations.

Source : CNIL.
L'accès aux images doit être strictement encadré. Seules les personnes habilitées par l'employeur peuvent visionner les enregistrements, et l'accès aux images doit être protégé par des identifiants personnels, avec traçabilité des consultations.
Les images ne peuvent être conservées que 30 jours maximum (article R252-3 du Code de la sécurité intérieure). La conservation doit être paramétrée sur l'enregistreur, avec effacement automatique. Seule exception : en cas d'incident, les séquences concernées peuvent être extraites et conservées le temps de la procédure.
Attention aux zones interdites : toilettes, vestiaires, espaces de pause (article L1121-1 du Code du travail). La loi interdit également d'installer des caméras dont l'objectif est de surveiller l'activité des salariés. En clair : vous ne pouvez pas installer une caméra pour vérifier qu'un salarié travaille, chronométrer ses pauses ou contrôler sa productivité. En revanche, vous pouvez installer des caméras pour protéger vos biens et vos locaux. Dans ce cas :
- Les caméras peuvent filmer 24h/24 les zones sensibles (stocks, marchandises, équipements)
- La caméra doit avoir un champ large et ne pas être centrée sur le salarié si un poste de travail se trouve dans cette zone
- La caméra ne doit pas pouvoir zoomer sur l'écran d'ordinateur ou le plan de travail du salarié
💡 À savoir |
Si vos caméras filment des zones accessibles au public (boutique, accueil), une autorisation préfectorale est obligatoire. Le formulaire est disponible sur le site du ministère de l'Intérieur. |

#4 L'absence d'intégration de la vidéosurveillance avec les autres systèmes de sécurité
Les entreprises accumulent souvent plusieurs équipements de sécurité sans les faire communiquer entre eux : vidéosurveillance d'un côté, contrôle d'accès de l'autre, alarme anti-intrusion ailleurs. Pourtant, l'intégration des systèmes démultiplie leur efficacité.
Exemple : lors d'une tentative d'intrusion, le détecteur de mouvement déclenche simultanément l'enregistrement des caméras concernées, l'envoi d'une alerte sur smartphone et l'activation des projecteurs LED. Les images haute définition sont immédiatement disponibles. Pas de temps perdu à retrouver la séquence dans plusieurs heures d'enregistrement.
Et les possibilités d'automatisation sont intéressantes :
- L'ouverture d'une issue de secours active les caméras des zones adjacentes ;
- Le système d'alarme pilote l'orientation des caméras mobiles vers les zones d'alerte ;
- Les détecteurs de fumée démarrent l'enregistrement pour documenter un départ de feu, etc.
🔗 Sécurité des biens et des personnes : 4 cas concrets (+ nos solutions) |
La rédaction de DFM passe en revue quatre cas concrets (et malheureusement courants) d’incidents qui menacent la sécurité des biens et des personnes dans les entreprises et les commerces. |
DFM, le partenaire de la sécurité des TPE/PME
En tant que chef d’entreprise, vous souhaitez mobiliser les bonnes solutions pour sécuriser vos biens, protéger vos collaborateurs et piloter la croissance de votre TPE/PME en toute sérénité. Passez de la réflexion à l’action avec l’accompagnement de DFM.
Forts d’une expérience de plus de 22 ans, nous vous proposons des services de sécurité des biens et des personnes adaptés à votre structure :
- Détection – intrusion (+ télésurveillance) ;
- Vidéosurveillance (installation et paramétrage) ;
- Contrôle d’accès (parc informatique, stocks de marchandises, équipements de production…) ;
- PTI DATI (pour les travailleurs isolés).
Vous souhaitez sécuriser vos locaux ? Discutons en !